Pour faire face à la diminution rapide des réserves en énergie fossile de la planète et pour lutter plus efficacement contre l’effet de serre, un mot est sur toutes les lèvres : « biocarburant ». Que ce soit du biodiesel (fabriqué à partir de colza, tournesol…) ou de l’éthanol (issu de la canne à sucre, du maïs ou de la betterave), il serait dangereux de voir dans ces agrocarburants la solution miracle. Explications.
La France dotée d’un fort lobby agricole s’est lancée activement dans les productions des biocarburants depuis 2005 avec des objectifs chiffrés à l’horizon 2015 (10% des carburants). Si il est vrai qu’ils offrent une nouvelle débouchée aux agriculteurs de l’Hexagone qui voient leurs subventions diminuées comme peau de chagrin, les premiers effets néfastes de cette culture pourraient se faire ressentir à court terme :
- Les biocarburants sont une source d’énergie non durable : surconsommation d’eau, pollution par l’usage accrue de pesticides, épuisement des sols par diminution des jachères, réduction des émissions de CO2 non prouvées, accélération de la déforestation, impact sur la biodiversité.
- Les biocarburants pourraient aussi avoir des effets économiques pervers en augmentant le coût des matières premières des éleveurs bovins, qui retranscriront inéluctablement cette hausse aux consommateurs.
- Les biocarburants posent enfin un sérieux problème éthique : comment peut-on brûler des sources de nourriture dans un monde où encore 850 millions de personnes souffrent de malnutrition chronique.
Une fois de plus, il serait sage de ne pas mettre la charrue avant les bœufs et de réclamer un moratoire avant que les premiers dégâts fassent la une des journaux.
La France dotée d’un fort lobby agricole s’est lancée activement dans les productions des biocarburants depuis 2005 avec des objectifs chiffrés à l’horizon 2015 (10% des carburants). Si il est vrai qu’ils offrent une nouvelle débouchée aux agriculteurs de l’Hexagone qui voient leurs subventions diminuées comme peau de chagrin, les premiers effets néfastes de cette culture pourraient se faire ressentir à court terme :
- Les biocarburants sont une source d’énergie non durable : surconsommation d’eau, pollution par l’usage accrue de pesticides, épuisement des sols par diminution des jachères, réduction des émissions de CO2 non prouvées, accélération de la déforestation, impact sur la biodiversité.
- Les biocarburants pourraient aussi avoir des effets économiques pervers en augmentant le coût des matières premières des éleveurs bovins, qui retranscriront inéluctablement cette hausse aux consommateurs.
- Les biocarburants posent enfin un sérieux problème éthique : comment peut-on brûler des sources de nourriture dans un monde où encore 850 millions de personnes souffrent de malnutrition chronique.
Une fois de plus, il serait sage de ne pas mettre la charrue avant les bœufs et de réclamer un moratoire avant que les premiers dégâts fassent la une des journaux.