Bienvenus dans le monde des nanotechnologies et des Organismes Atomiquement Modifiés (OAM) !Si la recherche dans le monde du millionième de millimètre n’est pas franchement nouvelle (les premières percées datent des années 80), les applications industrielles s’accélèrent : crème solaire, peinture, encre d’imprimante, matériaux ultra-résistants... Sans le savoir nous baignons désormais dans les nanoparticules et leur flux de poussière sub-microscopique, non sans risques.
La science de l’infiniment petit abat les frontières de la chimie, physique et biologie. Le cœur des nanotechnologies est la modification des structures moléculaires « à façon » donnant naissance à des matériaux aux propriétés inédites. C’est l’approche inverse au processus manufacturier classique: partir du plus petit pour aller vers le plus grand.
Nanotechnologie et macrorisques
Un rapport de février 2007 du Comité Consultatif National d’Ethique et la Foire Eco Bio d’Alsace (17-21 mai) posent une vraie série d’interrogations.
Sur le plan sanitaire et environnemental, les nanopoussières de par leur petite taille pourraient franchir les barrières biologiques (peau, sang-cerveau), contaminer la chaîne alimentaire et déverser une nouvelle classe de produits non biodégradables et ce d’autant plus que le développement des outils de détection (la nanométrie) est à la traîne.
Sur le plan économique, une fracture nanotechnologique se profile au profit de quelques géants industriels toujours plus verticalement intégrés.
Sur le plan éthique, ces technologies furtives pourraient ouvrir la porte à une dérive de surveillance accrue du citoyen à son insu.
Sans un organisme de contrôle international et une plus grande transparence sur la recherche fondamentale aux mains des lobbys industriels, le risque est trop grand de continuer à diffuser des applications pour seulement ensuite les étudier et en débattre. En comparaison, le scandale de l’amiante pourrait s’avérer nanoscopique !