Issue du Ministere du Commerce Exterieur, Mme Lagarde a fortement orienté son discours sur l'export en s'adressant notamment directement à M. Tong, Haut commissaire des Douanes de Hong-Kong, invité de marque de la prochaine édition du salon en Asie en mai 2008. La Ministre a demandé à son hôte de réduire de 50% les droits de douane (qui sont pourtant passés en fevrier dernier de 80% à 40%), afin de développer les exports de vins français en Asie.
Mme Lagarde s'est engagée à passer 17% de son temps sur le secteur viticole, clin d'oeil à la part du PNB des vins par rapport a celui de l'agriculture française.
Défendant clairement la dimension culturelle du vin, elle constate que le secteur se porte "un peu mieux qu'en 2005", année qui marquait la 6ème année consecutive de chute des exportations des vins français.
Sur le plan national, elle a souligné que les priorites seront axées sur une simplification de la filière, une meilleure lisibilité de l'offre ("il faut savoir plaire aux néophytes") et moderniser les entreprises par le biais d'un fond à capital d'investissement.
Sur le plan européen enfin, elle travaille sur une serie de contre-propositions aux réformes de l'OCM qu'elle présentera à la Commission le 4 juillet prochain. "Si l'OCM a besoin d'etre réformée, le tout liberal est une mauvaise chose", a-t-elle déclaré. Il faut continuer à défendre l'indication géographique et débattre de nouvelles pratiques oenologiques contestables (notamment l'usage de copeaux de bois). Et la Ministre citant Pierre Dac de conclure, "mieux vaut boire du vin d'ci que l'eau de là!"