mercredi, avril 23, 2008

Retour à la Clé des Champs à Nordhouse


Retour à la Clé des Champs à Nordhouse (20 min de Strasbourg). C'est un véritable havre de paix où l'on vient passer une soirée on ne peut plus conviviale avec Franck et Aurélie. La cuisine met en avant les produits de saison, en toute simplicité et sans fard inutile. C'est le retour aux fondamentaux du goût.

Comme détaillé dans notre précédent billet (lire ici), Franck a l'art de nous dénicher des flacons riches en émotion. Cette règle n'a pas été dérogée hier soir. Mon pâté de marcassin et ma belle pièce du boucher a convolé en juste noces avec un étonnant:

Château Peyreau Saint-Emilion Grand Cru Classé 1982 (40€)
Aujourd'hui propriété du Comte Stephan von Neipperg et vinifié par Stéphane Derenoncourt, voici un vin qui nous réconcilie avec Bordeaux ! Après un premier nez légèrement réduit sur des notes animales, place aux fruits dans toute sa jeunesse. Evolution sur des notes de cacao puis de menthe fraîche. Incroyable ! La bouche est d'une fraîcheur tout aussi époustouflante, harmonieuse à souhait où rien ne dépasse, la finale réglissée de plaisir

Marc de Bourgogne - Domaine de La Romanée Conti 1949
Oui, oui vous avez bien lu: la DRC ! Fait avec le marc des raisins issus exclusivement de la parcelle mythique de la Romanée Conti, la liqueur a quelque chose bien sûr de magique. Le nez n'est nullement dominé par l'alcool mais par un fruit net (cerise) avec un boisé divinement intégré. La bouche est longue longue longue avec une finale sur la figue séchée. Un petit coin de paradis...

Une adresse si goûtue avec des prix sages est un vrai trésor. A bon entendeur...

Restaurant La Clé des Champs
171, rue de l'école
67150 Nordhouse
03 88 98 10 92
Fermé lundi journée, mercredi soir, samedi midi
http://www.la-cle-des-champs-67.com

samedi, avril 05, 2008

Le riesling slovaque ne m'a pas convaincu... le restaurateur non plus !

Petite escapade gourmande au restaurant "R", grand' rue à Strasbourg. Après avoir refusé une première proposition "indécente" (Aligoté de Dugat-Py à 55€ !), non sans réticence je me suis laissé tenter par un Riesling slovaque. Grave erreur !

Riesling Château Bela (propriété d'Egon Müller) 2006

La catastrophe ! Un nez réduit archi dominé par la levure de bière, la poussière et un long carafage n'a pas pu déstabiliser la bête ! La bouche a quant à elle une attaque marquée par les sucres avec un perlant largement excessif (à la limite du défaut). Certes, la fin de bouche finit sèche sur une belle acidité rectiligne avec quelques timides notes d'agrumes, mais les notes de levure persistent désespérément aussi en bouche. Autant vous dire que l'on a pas pu finir la bouteille...

Jai signalé au patron mes doutes sur la santé de cette bouteille (qui j'ose espérer n'est pas représentatif de ce que peut faire Egon Müller) et je lui ai même fait sentir le vin dans mon verre. Il s'est empressé de s'éclipser en disant vaguement que "ça va passer !".

Alors pour 45€ prix sur table alors que l'on trouve ce vin pour 15€ chez les cavistes et pour un gérant qui se dit passionné de vins (il a effectivement beaucoup de références prestigieuses, un amateur d'étiquettes), c'est du vol ou au mieux un snobisme délirant. L'image du restaurateur n'en sortira pas grandie. Halte aux coefficients abusifs en restauration. Vive la démocratie dans le vin !