mercredi, octobre 15, 2008

La recherche de la "transparence"

Ce que je trouve fascinant dans la dégustation de vins, c'est cette invitation personnelle à une quête réellement infinie qui s'offre à celui ou celle qui sait prendre le temps de la poursuivre jour après jour...

Mes premiers "pas" en dégustation ont été marqués, comme beaucoup sans doute, par des vins explosifs, démonstratifs (du fruité à gogo!), généreux, riches (équilibre haut entre tannins, alcool et concentration), ainsi que par la douceur et le moelleux de vins blancs faciles. Je pense à certains Faugères en macération carbonique, à certains Gewurztraminer à "l'eau de rose", à certains Coteaux du Languedoc, à certains Amarone et certains Châteauneuf du Pape. En somme, des vins qui jouent sur la première impression, qui en imposent mais qui se révèlent être de faux-séducteurs. Ce sont ces mêmes vins qui à notre plus grand étonnement (caché) s'oublient vite et qui comme par hasard sont rarement vidés à la fin du repas.

Ma curiosité m'a ensuite poussé vers des vins d'une plus grande digestibilité, d'une plus grande pureté dans l'expression de leur fruit et/ou de leur terroir, cassant surtout avec la monotonie des vins monolithiques. Des vins francs, cristallins parfois mystérieux, jouant plus la carte de la finesse que de la séduction et de la puissance. Des vins que l'on peut facilement passer à côté si on cherche des "Watt" ou si on ne leur laisse pas le temps de s'exprimer. Je pense aux vins du domaine Julien Meyer à Nothalten, à ceux du domaine Bott-Geyl à Beblenheim, aux Crozes d'Alain Graillot, aux Marsannay du domaine Bart, aux Givry de chez F. Lumpp, au château Smith Haut Lafitte blanc...

Aujourd'hui le voyage se poursuit vers des contrées toujours plus mystérieuses. Dans le grand monde des vins de terroir, je suis à la quête de vins toujours moins ostentatoires, au plus proche de leur origine et des hommes et des femmes qui l'ont vu naître. Quand l'extrême finesse s'allie avec complexité et profondeur, quand on retire le fard et que l'on contemple la trame essentielle, on rejoint des sommets de plaisir.

"La quête ultime est la transparence, cette dimension à la fois aérienne et ciselée"
(Denis Saverot dans "In vino satanas!" - Edition Albin Michel)

Dans des vins de transparence, le frisson s'articule entre un bouquet des plus subtiles et des plus complexes, et un divin toucher de bouche qui transcende le velouté et le soyeux par une mise en abyme troublante des vibrations du terroir. En somme, le but de cette quête ne serait-elle pas de

"N'obtenir que l'expression de transparence des terroirs"
(Aubert de Villaine)

On comprend que dans ces vins:

"Le silence est aussi important que la note (...) ils jouent avec la lumière sans jamais la tuer"
(Roberto Petronio - RVF - mai 2008)

On comprend aussi que de moins en moins comptent les appellations, les étiquettes et autres guides prophétiques. Pour certains d'entre eux, on n'en entendra parler que par le bouche à oreille. C'est une quête personnelle, la recherche d'un chemin non rectiligne, fait d'embûches, de (bonnes) surprises, de rencontres, de diversité. Je pense aux Gevrey de Lucien Boillot, au Richebourg d'A.F. Gros, aux grands Chardonnay d'Anne-Claude Leflaive et à des mythes "aériens" que je n'ai pas encore eu la joie de croiser comme les Chambolle de J.F. Mugnier, les vins de la DRC, du domaine Leroy...

Bien loin des temps hygiénistes et moralisateurs qui courent, c'est lors de ces moments authentiques que l'on rapproche au plus près de la dimension réellement hédoniste et divine de ce merveilleux nectar, à condition bien sûr de... célébrer et partager ces rencontres en digne compagnie.

mardi, octobre 14, 2008

In vino satanas!

Que ça fait du bien de lire un livre qui va à l'encontre de la pensée hygiéniste et moralisatrice dominante actuellement en France dans le monde du vin.

Je vous invite à lire l'ouvrage de Denis Savérot et Benoist Simmat "In Vino Satanas!" (Edition Albin Michel - 16€ TTC).

Ce livre nous fait déambuler gaiment dans les coulisses du monde du vin en distillant quelques vérités sur notamment les conflits d'intérêts entre les organismes de statistique sur le vin en France et les organismes qui luttent contre l'alcoolisme.

Outre le démontage classique du chiffre de 50 litres de vin consommé par an et par français (ce chiffre ne comprenant pas tous les touristes qui consomment du vin sur notre territoire chaque année ou même le commerce trans-frontalier), on apprend également que les statistiques des accidentés de la route pour cause d'alcool pourraient être aussi sciemment manipulées (un accident de la route impliquant un véhicule avec un passager en état d'ébriété, deux passagers et le conducteur sobres comptera pour 4 victimes de la route pour cause d'alcool au volant!).

Mais outre une critique documentée des pratiques actuelles de destabilisation d'une culture millénaire, Denis Saverot nous offre une très belle ode hédoniste des plaisirs de la dive bouteille. Et c'est là le plus important. On retrouvera un certain réconfort de voir que nous sommes potentiellement très nombreux à partager et défendre la culture du vin authentique et partagé en bonne compagnie.



mardi, octobre 07, 2008

Cèpes, cèpes, cèpes quand tu nous prends....

Profitez de l'automne, les cèpes sont sortis en Alsace !

Après un premier mariage très heureux il y a quelques jours entre le roi de la forêt et un Pinot Gris Zellberg 2004 d'André Ostertag (tout l'univers mystérieux du PG avec ses fruits secs, ses notes d'automne sur une bouche pleine et très longue), puis l'autre soir avec un Smith Haut Laffite Blanc 2004 (quelle minéralité et maîtrise de l'élevage en fût, offrant en bouche un gras superbe et une longueur renversante), ce soir on a remis ça avec un ...

Crozes Hermitage 2005 de chez Alain Graillot
accompagné par des tagliatelle aux cèpes, persil, peperoncino.

Un 100% syrah qui violette et poivre à souhait au nez et qui offre une bouche pleine, puissante, concentrée, des tanins serrés. A mon avis, un vin à garder quelques années, histoire d'assagir sa fougue et gagner en harmonie (l'alcool est un peu dominant en ce moment et le vin ne se montre pas sous sa digestibilité habituelle).

Quel bonheur de cuisiner le fruit de sa propre cueillette. Et rien de tel que de manger des produits de saison et savoir attendre une année entière pour les retrouver....

samedi, octobre 04, 2008

Bourgogne: expressions du Pinot Noir

Un rituel de saison que je ne changerais pour rien au monde: les soirées dégustations chez Jean-Luc Lanoix - Vins & Terroirs à Haguenau ont repris.

En ce qui me concerne, le bal s'est ouvert hier soir avec une belle soirée à la découverte des différentes expressions du pinot noir en bourognge.

Dégustation à l'aveugle de 10 vins autour d'une tablée toujours très conviviale. Compte-rendu d'un voyage qui n'a pas été sans surprises:

  1. Côte de Beaune-Villages 2006 - Bouchard Père & Fils - 18€
    Ce vin d'assemblage de 4 communes (Chorey, Savigny, Ladoix et Beaune) offre une mise en bouche pas des plus faciles. Le nez est assez discret avec une évolution sur des notes végétales pas très nobles. En bouche, forte astringente, verdeur. Finale sur des amers durs. On se pose la question de la qualité de la matière première. Très Moyen

  2. Givry 1er Cru Clos Jus 2006 - F. Lumpp - 22.50€
    En accord avec une robe plus soutenue, le nez s'annonce plus marqué. Les fruits arrivent progressivement. D'une attaque boisée, la bouche développe de belles notes de griottes et une bonne longueur. Certes le boisé est encore trop dominant à ce stade, mais les tanins ne sont nullement asséchants. Quelques notes de fruits crémeux, veloutés. Un vin dans un style moderne. A carafer au moins 2h si vous ne pouvez pas l'attendre. Moyen+

  3. Beaune 1er Cru Les Aigrots 2005 - Sébastien Magnien - 24.50€
    (Ce n'est ni Michel niFrédéric Magnien mais bien de Sébastien dont il s'agit ici). Une des très belles découvertes de la soirée. Un nez qui pinote (enfin!), élégant, pur, séduisant avec des notes florales fraiches et végétales nobles. La bouche est tout en harmonie: tanins fins, fraicheur et notes réglissées. Tout est là. Bien

  4. Marsannay Clos du Roy 2005 - D. Laurent - 19.50€
    Un style que l'on reconnait à l'aveugle! Un nez sur la puissance (brute) qui a besoin d'aération pour s'affiner. Des notes de banane surmûrie ouvrent malencontreusement le bal. La bouche n'est pas encore en place avec des tannins assez astringents. Une belle longueur mais le tout dans une enveloppe "costaud" et moderne. Privilégiant toujours la finesse à la puissance, je ne suis pas fan du tout de ce style de vin. Bon rapport qualité/prix. Moyen+

  5. Côtes du Jura Pinot Noir En Barberon 2006 - Stéphane Tissot - 22.50€
    Le petit intrus piège de la soirée! Ce vin m'aura bien dérouté du début à la fin. Dès le nez, j'avais perdu tous mes repères bourguignons: belle compléxité sur des notes de cassis, d'herbes aromatiques (origan, thym, menthe). Bouche en finesse (pas évident de la discerner après un passage chez Dominique Laurent!), tanins élégants, bonne longueur. Bien

  6. Savigny les Beaunes 1er Cru Les Lavières 2005 - Claude Maréchal - 24.50€
    Avec le Sébastien Magnien, c'est le 2ème coup de coeur de la soirée. Un nez ouvert, "inspirant" qui nous plonge dans l'univers fascinant du pinot noir. Très bonne tenue à l'aération. Bouche pleine, harmonieuse, tanins fins et serrés. Une "gentlewoman" séductrice qui n'est pas sans rappeler le style Chambolle. Bien

  7. Volnay 1er Cru Les Caillerets 2005 - Henri Boillot - 55€
    Quelle minéralité au nez: notes de silex et de fumé. Un univers captivant qui fait saliver rien qu'en mettant son nez au-dessus du verre! Une bouche plutôt sur la puissance que sur l'élégance typique de Volnay. Le fumé envoutant laisse place à un surplus d'alcool et à une légère sur-concentration. Dommage, surtout pour ce prix que je trouve indécent! Moyen+

  8. Corton-Pougets Grand Cru 2002 - Jadot - 70€
    Nez encore assez fermé mais sur l'élégance. évolution sur des notes de cuir et de minéralité. Une bouche fine et sphérique. Finale longue sur de beaux amers. Difficile de se plonger dans sa finesse après le Volnay sur-puissant! On sent un vin au gros potentiel de garde. Tout est là mais encore bien caché. A garder. Bien

  9. Charmes-Chambertin Grand Cru 2002 - Nicolas Potel - 75€
    [Pour la petite histoire, Nicolas est le fils de l'ancien gérant du Domaine de la Pousse d'Or à Volnay. N'ayant pas les moyens financiers de reprendre le domaine, il s'est lancé dans le négoce qualitatif]. Un 1er nez sur la réserve mais élégant. Il s'ouvre lentement sur des notes torréfiées (mocka) et fraiches (basilic). En bouche, l'attaque est discrète et contrairement au vin précédent d'une structure plutôt en largeur qu'en volume. Un vin qui faut aller chercher et qui n'a pas énormément à offrir aujourd'hui. Moyen+

  10. Volnay 1er Cru Champans 1993 - De Montille
    Le cadeau "bonux" de Jean-Luc. Il avait envie de partager ce vin avec nous. La classe! Note d'évolution: cuir, animal. Un nez qui "s'aristocratise" à l'aération! Une bouche harmonieuse mais qui nous dit aussi et surtout qu'il est temps de boire la bête! Un vin élancé, élégant, d'un grand classicisme (au sens noble du terme). Seul bémol: une finale un peu fatiguée, voire oxydative. A boire. Bien

Conclusion: Certes, je n'ai pas connu le fameux frisson bourguignon comme ce fut le cas lors d'une précédente dégustation (lire ici). Mais comme toujours avec Jean-Luc, on ne boit pas des étiquettes. On apprend à perdre ses repères et ses certitudes sur telle ou telle appellation. Ces tête-à-tête, nez-à-nez sont toujours très instructifs et nous rappelle que le pinot noir en Bourgogne a une palette d'expressions à nous faire perdre le nord.

Enfin comme nous le rappelait si justemenr Damien, il est de prime importance en Bourgogne de connaître, au-delà de l'appellation, non seulement le nom du producteur, mais aussi et surtout, son prénom (Sébastien Magnien, Henri Boillot...) !

Jean-Luc et Nathalie Lanoix
Vins et Terroirs
12, rue du maréchal Foch
67500 Haguenau
Tél. 03 88 07 16 47

lundi, septembre 22, 2008

LA Foire aux Vins en Alsace: Super U Brunstatt (68)

LA Foire aux Vins en Alsace, c'est à La Grande Cave au Super U de Brunstatt (68) que ça se passe! Comme quoi la GD a parfois du bon!

Blague à part, La Grande Cave a de quoi faire tourner la tête. Vous y trouverez non seulement tous les Bordeaux de vos rêves (moi ça fait longtemps que je ne rêve plus à ces prix là!), mais surtout une sélection exceptionnelle de grands Bourgognes, mais aussi de la Vallée de Loire, de la Vallée du Rhône et du Languedoc.

Gabriel le sommelier qui a repris la cave depuis quelques mois a mis en place un inventaire complet des trésors de la cave qui se situe au sous-sol du Super U (accès par ascenseur privé). Il nous promet un site de vente en ligne courant octobre.

Pour vous allécher, voici quelques uns des flacons qui ont retenu mon intention (pas tant pour les prix qui ne sont pas si compétitifs que celà, mais par le fait de pouvoir acquérir des bouteilles très difficiles voire impossibles à trouver, en outre souvent sur un millésime d'anthologie comme 2005):
  • Puligny-Montrachet 2004 - Domaine Louis Carillon et Fils - 29.95€
  • Gevrey Chambertin 2005 - Domaine Jean & Jean-Louis Trapet - 28.19€
  • Morey Saint Denis 2002 - Clos des Lambrays - 26.43€
  • Marsannay "Les Grasses Têtes" 2005 - Domaine Bruno Clair - 18.95€
  • Givry 1er Cru "Clos Jus" 2005 - Domaine Vincent Lumpp - 16.49€
  • Bourgogne "Les Bons Bâtons" 2005 - Domaine Geantet-Pansiot - 16.45€
  • Bourgogne Hautes Côtes de Nuits 2006 - Domaine Gros Frère et Soeur - 14.55€
  • Crozes-Hermitage 2006 - Domaine Alain Graillot - 18.59€
  • Saumur Champigny 2002 - Clos Rougeard - 18.69€
  • Saumur Champigny "La Marginale" 2001 - Domaines des Roches Neuves (Thierry Germain) - 21.95€
Bien sûr, je ne pouvais pas finir la journée qu'en déambulant sous les néons d'un supermarché... J'ai donc profité d'arpenter sur le chemin du retour le mythique grand cru volcanique alsacien: le Rangen à Thann. Là vraiment on peut parler de pentes vertigineuses! Comme unique souvenir, je vous ai ramené un tout petit bout de terroir (voir photo). Quel vignoble magnifique!

La Grande Cave
Super U Brunstatt
320, Avenue Altkirch
68350 Brunstatt
Tél 03 89 06 33 34

vendredi, août 29, 2008

L'Atelier du Sommelier (Niederbronn-les-Bains)

Quelle belle découverte que ce restaurant perché sur les hauteurs de Niederbronn-les-Bains!

Dans la pure lignée de la Clé des Champs à Nordhouse, l'Atelier du Sommelier propose une cuisine de saison à des prix doux, le tout agrémenté par une carte des vins très fournie (très belle sélection entre autres de la vallée du Rhône Nord, Roussillon et Bourgogne).

Ce repaire gourmet est géré d'une main de maître par Stéphane Knecht, le jeune sommelier souriant propriétaire du local. D'une solide formation cuisine, il a complété son cursus au CEFPPA d'Illkirch par une mention complémentaire sommelerie et a entre fait ses armes au Crocodile à Strasbourg.

Outre la possibilité de déguster au verre un bon nombre de flacons à la carte, Stéphane est à ses heures caviste et ouvrira d'ici peu son site de vente de vins en ligne (récupérer ses achats au restaurant). On attend avec impatience Sotanum et ses petits frères!

La soirée étant trop fraîche, nous n'avons pas pu profiter de la très belle terrasse et nous nous sommes rabattus à l'intérieur dans une ambiance cosy où les tables sont entourés des nombreux flacons mythiques dégustés sur place. C'est un vrai plaisir de se balader dans le restau à contempler les étiquettes tel un gamin devant les vitrines d'un grand magasin à noël!

Joyeusement bercé par la valse des saveurs du menu Epicure (amuse-bouche, gambas à la plancha, fricassé grenouille escargot sur risotto, oie en croûte céleri et purée maison, duo crème brûlée vanille et glace pistache maison à se rouler par terre pour seulement 35€), notre coeur a penché pour le Saint-Joseph blanc Mairlant 2005 du domaine François Villard. Un vin aux aromes complexes et envoûtants (un nez à tirroirs!), où l'élevage en fût est parfaitement maîtrisé, offrant une bouche longue et fraîche (citronnée - on ne dirait pas que ce vin a fait sa malo) avec une pointe de fumée et de minéralité en finale. Quelle harmonie!

Bon à savoir: Stéphane organise des soirées à thème avec des vignerons (Gangloff, Marc Parcé..). Viivement que son site soit en ligne que l'on puisse consulter le programme des prochaines paulées! Vous l'aurez compris, il y a bien mieux à faire à Niederbronn qu'aller à son casino!

L'Atelier du Sommelier
Stéphane Knecht
35 Les Acacias
67110 Niederbronn-les-Bains
Tel 03 88 09 06 25

samedi, août 02, 2008

Le vignoble de Durbach

Petit détour par la Forêt Noire (Allemagne) dans le vignoble entourant le charmant village de Durbach.

A à peine 40 minutes de Strasbourg, immersion dans un petit coin de paradis aux collines arrondies, douces et vertigineuses. Quand on parle de verticalité, le vignoble alsacien n'a qu'à bien se tenir !

Les vignes sont magistralement bien entretenues; la précision des alignements digne des pyramides en Égypte ! C'est l'emprise de l'homme sur la nature dans sa plus haute expression.

Par contre, les rendements ont l'air plutôt élevés: estimation rapide in situ autour de 90 hl/ha avec une densité à l'hectare autour de 5000-6000 pieds. Je n'ai malheureusement pas eu l'occasion de déguster les nectars de ce paradis topographique, mais ce n'est que partie remise.

trace d'un chenillard sur une pente abrupte

feu d'artifice de courbes