dimanche, juin 24, 2007

Les dégâts de la grêle du 20 juin

Petit promenade à vélo sur les Grands Crus aujourd'hui. Nous avons pu constater avec horreur les dégâts de l'orage de grêle qui s'est abattu sur les alentours de Colmar dans la soirée du 20 juin dernier. Voici une série de photos prises sur le Grand Cru Mambourg, images que l'on n'aimerait voir moins souvent...













La taille des trous sur les feuilles laisse imaginer la taille des grêlons... Quel désastre!

jeudi, juin 21, 2007

Quand le Chinon vous fait voir la vie en Rose!

Je me suis pris au jeu, qui je dois dire était original. Voyez plutôt: le Syndicat des vins de Chinon vous envoit chez vous gratuitement 2 bouteilles de Chinon Rosé et à vous de jouer le jeu en postant un commentaire de dégustation (positif ou négatif) sur votre blog. Idée très sympa qui m'a séduit. J'ai reçu les bouteilles ce matin et me suis empressé d'en mettre une au frigo.

Du coup, ce soir en cette soirée festive de la fête de la musique, nous sommes allés faire un petit pique-nique en amoureux entouré d'une famille de canards et d'une ribambelle de moustiques. Une fois la couverture bien étendue, les assiettes bien remplies et la baguette saucissonnée, passage aux choses sérieuses et je fais sauter gaiement le bouchon. Je verse le rose liquide dans nos verres Inao apportés spécialement pour l'occasion...

Le moment est solennel car que faire si ce divin breuvage nous rebutait... Derniers échanges de regard et je me jette et je le fixe droit dans les yeux! Heureusement ce Chinon Rosé 2006 du Domaine de Beauséjour offre une robe très avenante tirant sur le rose grenadine. Le vin s'ouvre sur de fines notes d'amandes et de noix de macadamia. A l'aération, arrive au galop un fruit rouge (fraise, cerise) croquant et appétissant à souhait. Pas de doute ce rosé a vu du soleil! Et il passe avec brio son test à l'oxygénation: il passera donc sans aucun problème l'été, si par malheur il devait m'en rester.

La bouche confirme ce que je pressentais au nez: un beau fruit mûr qui donne une attaque douce, qui heureusement est vite balayée par une bonne acidité rafraîchissante. Ce rosé possède une bonne matière (les rendements ont été sages) et finit sur une belle amertume qui met en appétit.

Autant vous dire que l'on n'a pas trop tardé à se resservir! Alors des plans comme ça, je re-signe quand vous voulez! Reste à savoir combien coûte ce flacon pour le ressortir aux prochains pique-nique...

Article également publié ici.

mercredi, juin 20, 2007

Effet Verre sur la dégustation (la suite)

Ce matin à Vinexpo, j'ai eu la chance d'assister à une conférence-dégustation organisée par Riedel pour mettre en évidence l'influence du type de verre sur la dégustation de vins. Quid de "l'effet verre" après l'effet terroir longuement discuté dans ces pages?

La dégustation animée par une experte de chez Riedel sur les séminaires de dégustation nous a porté successivement du sauvignon blanc, chardonnay, et pinot noir. Le principe était de déguster un vin dans un verre Riedel adapté et le comparer à un vin témoin (non pas le verre INAO standard, mais le verre polyvalent de chez Mikasa, l'Open Up Pro Tasting - voir photo ci-dessous). Compte-rendu de séance et comme toujours petites conclusions entre amis...

LA DEGUSTATION

Sauvignon Blanc:
Issu de Californie du Nord sur un millésime 2006 servi tout d'abord dans le Vinum 416/33 (photo de gauche). Le vin est aromatique sur d'intenses notes de pamplemousse. La bouche présente une bonne acidité, du corps.

Le même vin sur le verre témoin "joker" (photo de droite) s'avère fermé, végétal, poussiéreux avec une bouche diluée et il perd toute sa longueur!




Chardonnay:
Issu du domaine Mondavi, Reserve 2005.
1er verre: Vinum "Montrachet" 416/97, verre spécifiquement conçu pour ce cépage, offrant une très large ouverture et un large bol (voir photo de droite). Dans ce verre, le chardonnay excelle: il offre au nez un trsè beau toasté, quelques épices très fines et de légères notes citronnées. La bouche est grasse et minérale, longue et finement toastée, le tout avec une belle acidité mûre.

Dans le verre témoin, le nez est marqué par l'alcool, le boisé et la bouche est peu acide, peu fruitée.




Pinot Noir:
Vin californien 2005. D'abord dégusté dans le verre Vinum Burgundy 416/7 (photo ci-dessous), le pinot noir apparaît fin, délicatement boisé. En bouche, l'acidité est bien contre-balancée par une matière soyeuse et le vin offre une belle longueur.

Le même vin dégusté dans le verre témoin se révèle de nouveau alcooleux, boisé et cette fois avec des tanins rustiques asséchants!

CONCLUSIONS

Inspiré de cette dégustation et de la longue expérience de Riedel partagée aujourd'hui avec nous, nous pouvons dégager quelques points forts sur l'effet verre en dégustation.

Tout d'abord, l'effet verre existe bel et bien et se révèle de manière souvent spectaculaire. Ensuite, il faut distinguer l'expérience olfactive de celle gustative.

Les facteurs influençant la dégustation olfactive:
  • la température de service (la chaleur fait ressortir l'alcool et les défauts)
  • la quantité de vin servi: il est recommandé de mettre moins de vin blanc que de rouge dans un verre pour atteindre l'optimum de dégustation
  • la taille (volume) du verre: plus grande pour les rouges, plus petite pour les blancs afin d'exprimer au mieux les arômes
  • la forme du verre: c'est l'élément clef. En effet on distingue, trois couches d'arômes dans un verre. Au sommet, le long de la bordure du verre se trouvent les arômes les plus subtiles et volatiles (floral, fruité). A mi-hauteur, on trouve les notes végétales, de terre et minérales. Enfin au fond du verre, se trouvent les éléments les plus "lourds" tel que l'alcool, le glycérol, le boisé. Agiter son verre en faisant des cercles horizontaux ne mélangent pas ces couches superposées mais par contre la forme du verre joue directement sur la surface d'exposition de ces couches respectives. Un test intéressant à effectuer est d'agiter verticalement votre verre (en mettant au préalable la plat de votre main sur le dessus pour éviter pour vous asperger!), annule l'effet verre puisque le vin est aromatiquement homogénéiser!
Sur le plan gustatif:
  • la forme du verre détermine l'inclinaison de la tête (en arrière) que l'on va imprimer pour avaler le liquide. Cela influencera les zones sensorielles impactées en premier (sur le devant ou sur l'arrière). Plus précisément, un verre avec un buvant ouvert tel que le Vinum Montrachet n'impose qu'une faible inclinaison de la tête en arrière et déposera le vin sur le devant de la langue (zone de perception des sucres et et de la sensation de fruité), contrairement au verre témoin ou le verre INAO plus fermé qui déposera le vin plus sur la largeur de la langue et au centre (zone de sensibilité des acides, de la minéralité)
  • l'ouverture du verre liée à la forme du verre (voir ci-dessus)
  • la finition (buvant aux bords "tranchants" vs. arrondis). On choisira par exemple un verre au buvant tranchant ("cut rim") qui dépose le vin sur le devant de la langue si il est issu d'un cépage à forte acidité (Pinot Noir, Riesling), alors qu'un vin plus plein se révèlera plus sur une finition et une forme qui dépose le vin en milieu de bouche (buvant arrondi ou "rolled rim")
  • l'épaisseur du verre
  • le type de matériau utilisé (Riedel utilise du plomb, contrairement à Mikasa qui utilise sur sa gamme Open Up et Select un matériau unique le Kwarx qui contient outre la silice une liste d'oligo-éléments secrets)
Tous ces paramètres influencent l'attaque gustative du vin en bouche, qui se traduira par des perceptions différentes de température (sensation thermique), de texture, de goût, de franchise...

Alors bien sûr il est impossible d'avoir le verre parfait pour chaque vin, mais si on suit l'approche Riedel (qui dessine ses verres suivant les cépages), on pourrait acquérir un verre pour son cépage préféré (par exemple le Pinot Noir) et jouer sur un verre polyvalent pour les autres vins (de chez Riedel ou Mikasa, Spiegelau..).

mardi, juin 19, 2007

Vinexpo, petit tour de la planète vin à pieds!

A Vinexpo, il suffit de prendre les jambes à son cou pour arptenter les quelques 4ha de stands pour profiter de goûter le maximum de vins étrangers, les plus exotiques possible. Pas moins de 45 pays sont représentés. Les expériences ne sont pas toujours heureuses mais toujours enrichissantes pour compléter sa culture vin. Ainsi j'ai voyagé depuis la Moldavie, la Hongrie, à la Grèce en passant par le Japon (saké).

A ma grande déception il ne m'a pas été possible de déguster des vins chinois non présents sur le salon. Certaines multinationales qui en produisent en Chine n'ont pas jugé bon d'amener quelques échantillons. Ca trahira certainement le niveau qualitatif des vins au jour d'aujourd'hui...

Dans l'ensemble, je n'ai pas été impressioné par ce que j'ai goûté mais j'ai fait quelques belles découvertes.

Les moldaves présents mettaient en avant quasi uniquement que les cépages internationaux (cabernet sauvignon, syrah, merlot et chardonnay) en faisant subir à leurs vins un élévage boisé brutal. Dommage qu'ils ne prennent pas à coeur de défendre leurs propres cépages. Exception faite avec présence du cépage bastardo qui marque les esprits de par sa rusticité!

La Hongrie avec ses Tokaji a largement relevée le niveau d'ensemble. Avec ne très belle mise en avant des cépages hongrois (entre autres le Furmint), j'ai pu goûter de très beaux Tokaji à 5 et 6 pluttonyos. Un producteur passioné m'a expliqué de long en large leur processus de fabrication (ils ont opté pour ajouter les raisins botrytisés qu'une fois le vin de base de Furmint terminé). Ces "vendanges tardives" avaient toute de superbes acidités. Un régal.

La Grèce m'a agréablement surpris dans son approche en valorisant les cépages autochtones: Moschofilero et Assyrtiko (blancs), Xinomavro et Agiorgitika (rouges). J'ai particulièrment apprécié les blancs des régions septentrionales qui présentaient une superbe fraîcheur. Les rouges m'ont moins convaincu, notamment par un excès d'élevage bois. Le Xinomavro est un cpage à la très forte personnalité qui mérite du temps ou un assemblage pour être dompté.

Le Japon enfin avec ses sakés mémorables. Ceci a fait l'objet d'un autre article (voir ici)...

Dégustation de saké

Vinexpo, lieu de toutes les rencontres vins et spiritueux de la planète m'a porté cet après-midi dans le monde fascinant du saké. Le saké rythme la vie des japonais depuis plus de 2000 ans, de la naissance, au mariage et à l'enterrement...

Les chais de saké au Japon se reconnaissent en arborant une grosse boule verte d'algues à leur entrée (voir photo ci-contre).

NAISSANCE D'UN SAKE

Les principales étapes de fabrication du saké sont les suivantes:

1. Polissage
Le riz est poli après récolte sur une période de 20 à 60h, à basse température. Les grandes maisons de saké japonaises écartent durant ce processus jusqu'à 50% de la récolte. A noter que le choix du riz entrera dans l'effet terroir

2. Lavage et trempage
Cette étape est délicate et determinera en partie la qualité du futur saké. Le riz après récolte ne contient pas suffisament d'eau pour pouvoir fermenter dans de bonnes conditions. Il faut donc ajouter de l'eau de source (2ème élément de l'effet terroir). Les meilleures maisons possèdent évidemment leur propre source

3. Cuisson
Le riz est cuit à la vapeur. L'expertise consiste à savoir quand le riz est parfaitement cuit pour pouvoir subir la prochaine étape

4. Fabrication du Koji
Etape qui consiste à transformer l'amidon du riz en sucres fermentescibles. On utilise un champignon exogène, l'asperillus onise qui va "sacchariser" le riz. On soupoudre le riz cuit de ce champignon microscopique. On remue le mélange pendant 3 à 4 jours suivant des gestes ancéstraux. Le tout est réalisé dans une salle en bois à 30-35 degrés. Des filaments apparaissent sur les grains de riz (les enzymes pénètrent au coeur du grain de riz) et kui donne un aspect translucide.

5. Préparation d'un pied de cuve
Pour pouvoir démarrer la fermentation dans les meilleures conditions, un pied de cuve est préparé avec les 4 éléments suivants: riz cuit, koji, eau et levures sélectionnées (qui portent des noms aussi peu exotiques que levure no7, no12...). Au bout de quelques jours, le "moût" prend un aspect de yaourt qui dégage de très fortes odeurs florales

6. Fermentation alcoolique
On parle de "fermentation multiple parallèle" car le gros de cuves en riz cuit est ensemencé progressivement 4 fois par le pied de cuve. La fermentation qui a lieu dans des cuves inox thermiquement contrôlées dure de 15 à 21 jours

7. Pressurage
Etape qui sert à stopper la fermentation alcoolique et à clarifier le saké en devenir. On en sort un saké brut qui titre autour de 18%. Il sera ensuite coupé à de l'eau extrêmement pure pour l'amener à 16%. Le pressurage se fait dans un pressoir pneumatique pour les plus modernes; dans des sacs en tissus entassés pour les maisons de saké traditionnelles

8. Elevage
Il varie de quelques mois à plusieurs années. A noter qu'un saké une fois en bouteille est à consommer dans l'année. En outre, contrairement au vin, plus le saké est de bonne qualité, plus il est à consommer frais (10 degrés plutôt que 15). Les mauvais saks sont souvent chauffés pour masquer leurs défauts...

DEGUSTATION DE SAKE

6 producteurs ont présenté tour à tour leur saké. Les sakés ont été dégustés dans des verres à vin Mikasa. Les six maisons dégustés ont été: Masumi (Nanago), Daishichi (Houreki Daishichi), Urakasumi (Urakasumi zen), Masuizumi (Masuizuimi Junmai, Daiginjo), Kotsuzumi (Rojo Hana Ari) et Masuichi (Square one). A noter que cette dernière maison est dirigée par une américaine qui a migré au Japon en 1993. Elle est devenue la première sommelière saké étrangère.

A la dégustation les sakés se sont révélés assez différent: différent niveau d'acidité, des arômes variés (poire, champignon, boisé, floral, animal), une rondeur et une longueur variables. Il a été assez difficile de mettre des noms sur les arômes et sur les perceptions gustatives. En tout cas se fût une expérience inoubliable de beauté et de sensualité. L'art de vivre à la japonaise dans toute sa plus pure expression.

En savoir plus sur le saké, cliquez ici...

lundi, juin 18, 2007

Offensive de Mme Lagarde à Vinexpo

Lundi matin à 10h a eu lieu à Bordeaux l'ouverture officielle du 14ème salon international du vin, Vinexpo, ou 50.000 professionels sont attendus sur les 40.000m2 de stands. Prenant la parole après M. Alain Juppé, maire de Bordeaux, Madame Christine Lagarde, Ministre de la l'Agriculture et de la Peche, a prononcé un discours offensif pour relancer la viticulture française.

Issue du Ministere du Commerce Exterieur, Mme Lagarde a fortement orienté son discours sur l'export en s'adressant notamment directement à M. Tong, Haut commissaire des Douanes de Hong-Kong, invité de marque de la prochaine édition du salon en Asie en mai 2008. La Ministre a demandé à son hôte de réduire de 50% les droits de douane (qui sont pourtant passés en fevrier dernier de 80% à 40%), afin de développer les exports de vins français en Asie.

Mme Lagarde s'est engagée à passer 17% de son temps sur le secteur viticole, clin d'oeil à la part du PNB des vins par rapport a celui de l'agriculture française.

Défendant clairement la dimension culturelle du vin, elle constate que le secteur se porte "un peu mieux qu'en 2005", année qui marquait la 6ème année consecutive de chute des exportations des vins français.

Sur le plan national, elle a souligné que les priorites seront axées sur une simplification de la filière, une meilleure lisibilité de l'offre ("il faut savoir plaire aux néophytes") et moderniser les entreprises par le biais d'un fond à capital d'investissement.

Sur le plan européen enfin, elle travaille sur une serie de contre-propositions aux réformes de l'OCM qu'elle présentera à la Commission le 4 juillet prochain. "Si l'OCM a besoin d'etre réformée, le tout liberal est une mauvaise chose", a-t-elle déclaré. Il faut continuer à défendre l'indication géographique et débattre de nouvelles pratiques oenologiques contestables (notamment l'usage de copeaux de bois). Et la Ministre citant Pierre Dac de conclure, "mieux vaut boire du vin d'ci que l'eau de là!"

dimanche, juin 17, 2007

Effet verre sur la dégustation (1ère partie)

Vinexpo est un endroit formidable! j'ai eu l'occasion de parler avec les grands verriers du monde vin. A savoir Riedel et Mikasa (groupe crystal d'Arc). J'ai eu droit à deux dégustations mémorables.

Chez Riedel, je me suis vu servir un même vin (un Pinot Noir hongrois de très belle facture) dans trois types de verre différent.

1er verre: Verre Vitis 2007 spécialement conçu pour les Pinots Noirs.
Le vin dégage un fruit délicat, de la fraîcheur. En bouche, le vin est aérien, digeste, avec un bon niveau d'acidité, gouleyant et très plaisant. Très bonne longueur sur la fraîcheur.

2ème verre:
De géométrie différente, le vin se révèle complètement différent: au nez le vin apparaît lourd, compoté, surextrait. En bouche, les tanins sont accentués et il finit très court.

3ème verre:
D'un design intermédiaire entre les deux précédents, le vin n'a plus sa lourdeur du 2ème verre sans pour autant retrouver toute la classe du 1er.

Conclusion:

Il y a vraiment un effet verre sur la dégustation. Déguster un vin dans un verre inadapté nous le modifie complètement au nez et en bouche. Expérience poussée à l'extrême chez Riedel qui a poussé sa recherche en développant des verres par cépage (Pinot Noir, Chardonnay...). L'expérience fût renouvelé chez Mikasa avec un vin rouge argentin vinifié par Muchel Rolland.

A quoi bon acheter des grands vins si on n'investit pas également dans des verres à la hauteur. La plupart des restaurants gastronomiques devraient s'inspirer de telles expériences sensorielles fascinantes.

L'article continue ici...

samedi, juin 16, 2007

Vinexpo en quelques chiffres

Demain s'ouvre à Bordeaux aux professionels la grande messe internationale du vin, Vinexpo. 4ha de stands dédiés aux vins et spiritueux attendent les quelques 50 000 visiteurs sont attendus du 17 au 21 juin (la surface du Parc des Expo de Bordeaux Lac étant elle de 10ha!).

45 pays seront représentés pour un total de 2400 exposants. La France est le premier pays présent sur le salon. Viennent ensuite l'Espagne, l'Italie, le Portugal, le Chili et les Etats-Unis. Fait remarquable: c'est la première fois que l'Espagne détrône l'Italie au poste de second, signe du fort dynamisme de ce pays.

Le salon sera rythmé par près de 100 évènements: dégustations commentées, conférences et débats...

Les retombées économiques attendues s'élèvent à plus de 60 millions d'Euros.

Inauguration du salon par Alain Juppé, maire de Bordeaux le 17 juin.

jeudi, juin 14, 2007

Palissage et rognage

La météo s'embale et les travaux de la vigne courent. Les viticulteurs sont en plein palissage et même rognage pour certains (ce qui ne me semble pas très judicieux car il faudrait le faire le plus tard possible en saison afin de limiter la poussée des entre-coeurs et de vert-jus virulents).

mercredi, juin 13, 2007

Kaefferkopf et Furstentum à deux roues!

De retour à vélo sur les Grands Crus, je vous ai rapporté ces quelques images...




Ca vous tente de découvrir ces Grands Crus à Vélo? Je vous propose de vous joindre aux activités de Slow Food Alsace! Tous les détails ici.

samedi, juin 09, 2007

Un casse-tete pour un sommelier

Voici l'extrait du menu de ce soir à L'Arnsbourg:

Quel vin unique avec ce dîner?

Note: tous les amuse-bouches et autres miniardises ne figurent pas sur ce menu résumé! On a dégusté plus d'une trentaine de plats sans jamais se sentir lourds ni écoeurés. Une prouesse gastronomique qui se révèle être un véritable challenge pour le sommelier.



En effet, pour des raisons indépendantes de ma volonté, nous avons dû prendre un seul vin rouge pour accompagner ce festin. Le compromis trouvé par le sommelier a été un Chorey-lès-Beaune 2000 de chez Tollot-Beaut et Fils. Le vin était bon mais un peu trop moderne à mon goût (densité, boisé, manque de finesse) et il ne pinotait guère...

vendredi, juin 08, 2007

Vers une finance équitable ?

Alors que vient d’être publié le 13ème Rapport moral sur l’argent dans le monde, force est de constater qu’outre le sacro-saint critère de rentabilité émergent dans la finance des principes de solidarité et d’éthique par l’intermédiaire de nouveaux types de placement. Le mouvement grandissant du commerce équitable serait-il entrain de gagner le monde de la finance ?

Un placement dit solidaire permet à son souscripteur de passer du rôle de simple consommateur de produits financiers à celui d’acteur économique co-responsable. Par l’intermédiaire de critères qualitatifs transparents, une société financière durable qui se respecte ne se contente pas simplement d’exclure certains secteurs (armement, tabac, sexe...) mais sélectionne activement des projets sur leur utilité écologique, sociale (lutte contre l’exclusion par exemple), associative ou leur impact sur le développement de l’économie locale (micro-entreprise). Les meilleures d’entre elles ont mis en place un comité d’éthique d’attribution et publient chaque année la liste détaillée des principaux prêts octroyés.

Si épargner autrement n’en est qu’à ses balbutiements (moins de 1% des encours en Europe), les véritables fonds socialement responsables pourraient être bien plus qu’un simple effet marketing et ouvrir la voie à une citoyenneté économique inédite.

En savoir plus :
www.lanef.com
www.finansol.org

jeudi, juin 07, 2007

En attendant la Syrah en Alsace # 1

Des essais sont menés par René Muré à Rouffach (68) pour implanter la Syrah en Alsace. Avec le réchauffement climatique, celà devient de moins en moins absurde. Altervino pour se préparer à ce futur proche a assisté à une belle dégustation de Syrah de la Vallée du Rhône Nord dans le cadre du Cercle Vineux au magasin Eclat de Vin à Strasbourg.

Petit compte-rendu de cette syrahtitude (avec quelques intrus)!

  1. Cornas Les Eggats 1999 - 18€
    Dom. Courbbis
    1er nez pas très net entre lacté, animal, sueur, banane mais qui évolue vers de belles notes de fumée et le boisé. Une bouche peu tannique, soyeuse, légèrement acide qui manque un peu d'âme et qui finit en nous laissant la langue rapeuse. Moyen

  2. Cornas 1999 - 40€
    Dom. Thierry Allemand
    La déception de la soirée! Le nez est superbe avec des notes d'épices (curry), paprika, poivron vert mais quel constraste avec la bouche marquée par l'acidité, des tanins surextraits et asséchants. Très Moyen

  3. Crozes-Hermitage 2001 Cuvée Torre d'Arce - 10€
    Dom. Michelas
    Nez de lassi ( yaourt épicé) puis fumé et animal. Une bouche finement construite qui révèlent ses tanins progressivement. A noter: vigneron présent chaque année à la Foire des Vignerons Indépendants de Strasbourg au Wacken. Bien

  4. Côtes du Rhône 2004 - 7€
    Dom. Auguste Clape
    Nez assez fermé, animal. La bouche est aussi peu expressive où acidité et tanins dialoguent mal. Finale salé et vanillé. Moyen

  5. Côtes du Rhône 2001 Cuvée Laudin
    Dom. Lalagné
    1er nez fermé qui s'ouvre sur l'estragon et le basilic. Original. Bouche en demi-corps, légère qui finit malencontreusement sur de l'alcool. Moyen

  6. Cornas Vieilles Vignes 1999 - 17€
    Dom. Alain Voge
    1er nez de nouveau lacté et animal. La bouche présente une trame acide et une pointe de salinité. Finale sur la violette. Simple. Moyen

  7. Cornas 2000 - 20€
    Dom. Rochepertuis
    Nez animal et sanguin. Une bouche fraîche (estragon), pleine et harmonieuse. Bien

  8. Crozes Hermitage 2004 Cuvée Bouvet - 15€
    Dom. Gilles Robin
    Nez de violette (enfin!) et d'aspérulle. Evolution vers des notes fines d'anis. La bouche n'est que violette et épices avec une finale orange amer. Un peu simple. Moyen +

  9. Crozes Hermitage 2004 Les Meysonniers - 11€
    Dom. Chapoutier
    1er nez sur la croûte de fromage cuite, globalement assez fermé. A l'évolution la violette pointe son nez. La bouche est légère, asseez harmonieuse mais ne marque pas les mémoires; Moyen+
Conclusion: Peut être pourrait-on attendre encore un peu avant de remplacer le Pinot Noir par la Syrah en Alsace? :-)